Sur la route des vacances en Ardèche j'ai décidé
de faire un petit crochet par le Vercors pour grimper le Mont Aiguille.
Après avoir rouler sous un soleil de plomb on prépare les sacs
d'escalade et vers 14 heures on se dirige vers le départ de la voie
dans l'espoir d'être redescendu vers 21h. Mais c'est sans compter les
erreurs d'itinéraires et surtout les températures caniculaires
qui nous ralentissent considérablement. 2h30 plus tard nous sommes
même pas au départ de la voie Céline n'en peut plus on
renonce à grimper et on redescend au camping. On décide de faire
une seconde tentative le lendemain en partant tôt pour éviter
les grosses chaleurs.
Le réveil est mis à 6h du matin, c'est un peu dur de ce lever
mais on est rapidement opérationnel et vers 7h30 on commence la marche
d'approche. Une heure plus tard on arrive au pied de la voie, on "chausse"
le matériel et c'est partie. L'escalade est facile des cables aident
à passer les passages raides ou suplombants, donc rien de particulier
à noter si ce n'est deux grimpeurs qui font des longeures vraiment
courtes. Dans la cheminée finale j'entreprends un dépassement
peu apprécié mais qui nous a fait gagner un bon 1/4 d'heure.
Après 2h30 de grimpe on débouche au sommet, quel contraste entre
la verticalité de la paroi et le sommet plat et verdoyant!!. Après
un pique nique rapide on prend le chemin du retour. La descente dans le couloir
d'éboulis n'est pas toujours très aisée je suis content
d'atteindre les rappels. C'est lors de la préparation du premier rappel
que l'on entend l'orage gronder et le vent forcir, il va falloir accélérer!
Je ne prends pas le temps de "rappeler" le premier rappel, je tire
la corde derrière moi pour préparer directement le second rappel
de 40m. La descente dans la faille est imprésionnante surtout que le
grondement de l'orage y est amplifié. Dans le topo C2C il parlait d'un
"trou dans le rocher" qui permettait d'éviter le dernier
rappel, j'ai omis de lire la ligne "partir au nord" et je me lance
donc au fond de la fissure. Je suis juste un peu surpris de voir un rappel
constitué de seulement deux vis (comme en spéléo) mais
la désescalade n'est pas trop dure. La suite n'est pas trop dur mais
les pierres roulent sous nos pieds et il commence a faire bien nuit. losque
l'on aperçoit enfin de la lumière c'est pour remarquer qu'elle
vient du bas et qu'il semble impossible de déescalader cette portion
d'au moins 10m. On fait donc demi-tour ce qui ne se fera pas sens mal car
Céline n'arrive pas à passer un petit surplomb même avec
l'aide de la corde. Il faudra que je redescende le long de la corde pour lui
porter secours. Nous sommes enfin sortie l'orage est toujours là mais
il ne pleut presque pas et le retour se fera dans un relative fraicheur mais
sans être mouillé (ce qui n'est pas la cas de notre tente mal
fermée!!)
Photos: Fred