Aiguille d'Argentière par le Glacier du Milieu. 16-17 Juillet 2007

L'aiguille verte et les droites

Texte vite fait: Deux jours de Montagne pour faire de l'escalade et une course d'Alpi. Initialement j'avais prévu de faire une grande voie à la pointe de la Blonnière lundi matin et de monter le soir à Albert 1er pour faire l'arête ouest de la table de roc le lendemain. Le refuge étant complet j'ai reservé à Argentière. En faisant un rapide calcul j'ai estimé que c'était trop juste de grimper dans les Aravis le matin et être vers 16h à Argentière. Le choix a donc été de monter direct au refuge et de faire une voie d'escalade dans le secteur (gateau de riz). Arrivé un peu fatigué à 12h au refuge après 2h30 de marche et non 1h45 prévue on redécole que vers 13h30 du refuge (avec 3 friends de plus prêté par les gardiens très sympatiques). Je rate le départ de la voie ce n'est que vers 15 heures que je pense avoir trouvé l'attaque. Un peu stressé par la perte de temps, le risque de me perdre dans une voie sans échapatoire... Bref être seul au commande dans du D+ non équipé me faisait un peu peur. Résultat on a passé l'aprèm sur les deux longueurs de la falaise école en posant des friends sur les voies partiellement équipées ou sur des lignes improvisées.
Deuxième changement de programme lors du repas car j'avais oublié les pâtes. Mais les gardiens nous on concocté un repas pour accompagner la saucisses de morteau (cuite à la braise) que je n'avais pas oublié!. Après discussion sur les conditions de neige on ce décide pour la normale de l'Aiguille d'Argentière.
Mardi, levé à 3h30 et départ à 4h15 seul. Plus chanceux que la veille on trouve l'attaque de la course sans perdre de temps. La neige est humide on enfonce dans 20-30 de soupe c'est pas top je suis un peu inquiet pour la partie raide. Mis un part une jambe qui traverse un pond de neige on arrive sans encombre à la rimaye ou la neige est enfin dure. La partie raide est bien tracée mais je suis quand même un peu inquiet pour la descente alors je m'acharne sur chaque marche à grand coup de crampons pour les rendre bien plates. On arrive au sommet à 8h15 avec soleil et seul comme depuis le début de la course. La descente ne pose aucun problème la pente me semble bcp moins raide qu'à la montée, j'aurais pu économiser le retaillage des marches.
Le retour à la gare intermédiaire et terriblement long, neige/flotte sur le glacier, puis sentier interminable plein de caillasses.
Conclusion: c'est une belle course dans un cadre vraiment sauvage et grandioses. C'est aussi pour moi une belle expérience de course ou je dois faire les choix seul, c'est totalement différent d'une course avec un compagnon de cordé plus expérimenté même si on fait la course en 1er de cordée.

Photos: Maud, Fred