Sébastien et Yed sont déjà dans les alpes depuis quelques semaines. Je décide de prendre une semaine de vacances pour les rejoindre. Je pars donc très tôt matin de Metz le samedi 6 Août pour rejoindre le camping de la Berarde. Arrivé vers midi je dors un petit coup avant de faire une petite rando à la tête de la Maye histoire de me remettre en forme. Yed et Sébastien reviennnent de leur course le lendemain en fin de matinée, on décide de faire une voie d'escalade à la Tête de la Maye. Il y a une dizaine de longueurs je n'en ferais qu'une en tête pour le reste je reste en flêche et c'est déjà bien dur pour une reprise.
La nuit au camping est froide les voitures sont gelées au petit matin. On part faire des courses dans la vallée avant de monter au refuge de la Selle. On prend soin de mettre une voiture à la Berarde, une (la mienne) sur le parking du vallon du Soreillé et la dernière au départ de notre rando. L'idée est de prendre ma voiture pour faire navette quand on redescendra du soreillé. Idée que l'on devra abandonner puisque j'ai oublié mes clées dans la voiture de Sébastien.. Arrivé au refuge, ayant un peu de temps on en profite pour repèrer la marche d'approche pour notre course du lendemain. Le soir outre un groupe de 50 chasseurs alpins qui dorment sous tentes un peu plus haut, il y un groupe de demoiselles fort sympatiques. On passe une partie de la soirée avec elles à jouer aux cartes Yed semble avoir fait sensation :-) .
Le 8 on se lève avant le soleil et on prend la direction du pilier Ouest du Rateau. La marche d'approche et un peu délicate, mes deux partenaires passent les pas d'escalades sans difficultés, sans assurance et en "grosses" je ne fais pas le fière. Arrivé sur le glacier on met les crampons et on s'encorde pour atteindre le début de la voie. Le recul de la neige ne nous permet pas de trouver le début de la voie on commence dans du rocher pourri sur 1 longueur avant de la trouver. Le rocher est magnifique, assez facile à équiper (Il y a 10 pitons max dans la voie) je fais tout en second en corde tendu sauf les pas de 6 avant de sortir ou je demande de tirer des longueurs car les 200 premiers mètres à une allure trop rapide et toujours sous pression avec la corde qui se tend m'ont épuisé. Le sommet est ensuite atteind par la voie normal et ne pose pas de difficultés. Le retour se fait pas le glacier de la Grave, terrain de jeux du ski hors pistes, ou je mets les pieds pour la première fois. On rejoint ensuite le refuge par un col, la descente dans le pierrier est vraiment agréable.
Le 9 on commence par monter col du replat (Col enneigé au premier plan de la photo ci-dessus), une rando glacière classique et relativement facile. La descente dont les 50 premiers mètres peuvent se faire en rappel mais comme d'hab on descend en libre je ne suis vraiment pas rassuré Yed et sébastien galopent devant. On se décide pour faire une voie facile qui remonte sur le sommet Nord du col du replat (Je vais encore me farcir la déescalade!!) . Une fois n'est pas coutume je fais toute la course en tête il faut dire que c'est du PD. On redescend en direction du refuge du chatelleret en faisant une voie équipée en passant. S'en suit un long retour vers la Bérarde (Ou nous attend la voiture de Yed qui a ses clées lui ;-) ).
La méteo pour les jours suivant n'est pas glop on abandonne donc l'idée de faire la Meije, le doigt de Dieu et la pavé Gaspard avec deux Bivouacs dont un au sommet sachant que j'ai juste un sac moins -4° (Je suis déçu mais soulagé).. On remonte donc dans le massif du Mont Blanc. Sébastien rentre dans les Vosges.
Le 11 il pleut des "cordes" alors que Yed avait réussi à me convaincre à faire le Pouce dans les Aiguilles rouges le temps nous force à nous rabatre sur le petit Bargy. On commence par dormir au pied des voies dans l'espoir qu'elles sèchent un peu. Une autre cordée nous réveille, on s'engage donc sur le début de la voie pendant que l'autre cordée fait demi-tour. C'est vraiment trop mouillé on passe quelques crans en dessous et on part dans la voie des trous. J'arrive presque à faire du reversible mais j'ai peur!.
Le 12 on se dirige vers les Aravis pour faire la voie du Trou à la Pointe Percée. Pour ne pas faire trop de kilomètres en voiture on s'arrête au village des Bouts se qui nous fait une bonne rando pour atteindre le col des ânes puis le pied de la voie. La voie étant facile on décide de faire du reversible en corde tendu (comprendre en corde tendu jusqu'à ne plus avoir de dégaines). L'arête est de toute beauté et le flot de nuage attaquant la face Sud apporte une ambiance particulière à la course.

Le WE en image