Vacances à Ailefroide du 28 Septembre au 3 Octobre 20003
voici le récit de nos vacances avec Mag, et auquelles Claire et Geoffrey ont bien participé. Toute ressemblance avec une personne ou une situation connue, est normale, puisque ceci est la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité...
Magali
Katia
Dimanche 28:
C'est parti pour 630 km à 2, et sans radio. Mais ce n'est pas un
problème, les langues se délient. Je
n'en doutais pas, avec Magali dans
la voiture...
16h30 tapantes: Arrivée au parking de (jesaisplusquoi), et
départ pour une montée interminable vers le refuge des
Bans (sans carte, sans topo,
mais
avec plein d'optimisme).
Avec une petite course en arrière pour moi, afin d'aller chercher allumettes,
lampe, brosse à dents et déo de Katia. Bref, après quelques
moments d'égarement et une grande réflexion sur le cadeau offert
en haut, nous y arrivons.
(non sans quelques râleries de
la part de Magali sur le dénivelée, la distance, le temps...)
Même pas vrai!
Mais, pas de topo, et pas de
grimpeur en possédant un. Aïe!!!
En plus, la deuxième voie proposée par Seb ne
démarre pas de ce refuge. Arrgh!
Il s'avèrera plus tard
qu'il s'agissait d'une erreur de recopiage de Magali, non, non, je ne
l'accuse pas du tout...)
Même pas vrai!
Il ne reste plus qu'à redescendre le lendemain matin,
heureusement d'ailleurs car le pain a été oublié
à quelques 462 mètres de dénivellée plus
bas.
(eh oui, cette fois je
m'incline,
c'est de ma faute, oups!!!)
lundi 29:
Descente rapide pour se rendre
à Ailefroide. Camping de grimpeurs, mais camping fermé
à cette période de l'année: re-oups!!!
On peut tout de même rester, mais il n'y a aucun sanitaire en dehors des
"toilettes publics". Vive les lingettes "Miel-Pommes" pour bébé.
Après un montage rapide de la
tente, nous voilà dans une jolie voie: "Cascade-blues", avec comme son
nom l'indique deux longueurs de traversée dans des cascades, il est vrai
un peu à sec à cette époque.
Au sommet le vent s'invite, par chance les coupes-vent sont dans le sac -accompagnés
de ma brosse à dents qui s'envole pour un dernier voyage...- Je
suis désolée.
Retour à la casba pour un bon repas (avec du pain!), et une bonne nuit.
Mardi 30 septembre:
Arrivée de Claire et Geoffrey (dit Jo) avec 10 minutes
d'avance. Waouh (il parait que
c'est pas dans les habitudes de Claire)
On prépare le matos et c'est parti: journée faite de
couenne sur un caillou qui tient bien, voies sympathiques, rencontres
sympatiques.
Et pour Jo, initiation à
l'escalade et à la grimpe en tête. Il dira plus tard qu'il
s'est senti en sécurité (hum-hum, la suite des
évènements me fera douter). Le programme prévoyait
ensuite des courses rapides avant de monter tous les quatres au refuge
du Glacier Blanc pour y passer la nuit. Des randonneurs nous y avaient
promis une vue magnifique.
Mais je dis bien
"prévoyait".
En effet, la voiture un peu
chargée a malencontreusement été accrochée
par un caillou ayant poussé dans l'herbe du camping...Tout le
monde dehors pour un bilan: L'odeur suspecte de diesel confirme le
diagnostic, la durite d'arrivée d'essence a été
arrachée. Tout le monde s'organise pour le sauvetage: Claire et
Jo plongent sous la voiture pour boucher la tuyauterie à la main
(Claire sera d'ailleurs poursuivie plusieurs jours par une odeur
tenace), pendant que Magali fonce au café le plus proche pour y
chercher des pailles... Après avoir monté la
barre
de remorquage!
Et moi? Euh, je réfléchis
à la façon d'annoncer la mésaventure à mon père,
qui nous a prêté sa voiture pour que nous fassions des économies
d'essence. Bon, la petite troupe joue les Mac-Guyver-mécanos et fabrique
une rustine avec paille et Chatterton, avant d'emmener la voiture au garage
le plus proche. C'est rapé pour le refuge du Glacier Blanc, nous passerons
la nuit dans la tente et sous la pluie. (Après une bonne bière)
Mercredi 1er octobre:
Bouh, il pleut. Du coup direction la piscine de Briançon. Claire
et Jo n'ayant pas de maillot de bain sur eux, nous nous sommes
donné rendez-vous à la piscine le temps pour eux de faire
un crochet par Montgenèvre.
Rendez-vous raté!
On reprend le même pour l'après-midi: quelle
démonstration de muscles, épaules...
Hum-hum!!!
Mais moi au départ je voulais aller à la patinoire!(ça c'est la râleuse qui
ressort)
Heureusement il y a la rencontre avec le M.N.S (Maitre-Nageur Sauveteur bien
sûr), non seulement mignon, mais qui parle aussi d'escalade et nous conseille
des sites pour les jours de pluie. Waouh, je vais revenir!
Tu vois Mag, on a bien fait
d'aller à la piscine.
Retour au camp de base avec un rendez-vous pour le lendemain. Ca y est,
on est propres!
Jeudi 2 octobre:
Cette fois, tout le monde est là au rendez-vous.
Objectif de la journée, une voie de 4 longueurs: 4 +, 5, 5, 4 +.
Nous préparons les sacs,
les cordées: Il est prévu que je parte en tête avec
Jo en second de cordée (je rapelle ici que Geoffrey n'avait
jamais grimpé avant le mardi précédent), et Magali
et Claire forment une cordée en réversible.
Première difficulté: trouver
l'attaque de la voie. L'orientation en falaise n'a jamais été
mon fort. Mais on est quatre, on devrait y arriver. Après quelques recherches
dans les broussailles nous arrivons au pied d'une ligne dont le cheminement
ressemble au topo...(Merci Jo) Tu dis ressemble?
Allez, on se lance. Enfin...je me lance.
Hum, après 2 ou 3 dégaines,
Claire me demande si ça va. Histoire de ne pas affoler tout le monde,
je réponds simplement que je ne pense pas être dans du 4!
Et quand Katia
pense ne pas être dans du 4...
Arrivée au relais j'attend Jo,
suivi de Claire partie en tête. Bravo Claire, t'es même pas redescendue.
( Bon, promis, on parlera pas du tirage de dégaines)
Verdict: on est pas dans la bonne
voie. Ca on s'en doutait déjà mais tant pis. De toute façon,
y a pas de maillon rapide à ce relais, donc on va continuer et on verra
bien. La suite? Une "jolie" traversée, un peu (beaucoup, énormément...)
stressante. Jo, à ma suite, commence à se demander ce qu'il fait
là, et scande chaque dégaine atteinte (qu'il attrappe à
pleines mains pour souffler un peu), d'un : "ça, c'est fait!"
Puis c'est à Magali de partir en tête.
Malheur! Elle commence à s'énerver,
et nous demande notre corde pour être assurée du haut et du bas
à la fois. Au bout de la deuxième dégaine seulement!
Dommage, car Jo et moi étions
juste en train de préparer notre descente en rappel. Eh oui, cette fois
il y a un maillon rapide, donc on arrête les dégats, d'autant que
la nuit tombe vite au mois d'octobre. Résultat des courses, on se retrouve
à 4 au relais plus ou moins suspendu... C'est pas du goût de tout
le monde. Magali commence par me dire " soit t'es complètement folle,
soit t'avais tellement la pression que tu t'es dit qu'il fallait que t'ailles
jusqu'au bout", puis elle finit par "dépêche toi, qu'on redescende
d'ici le plus vite possible!"
Jo quand à lui, n'ose pas se pendre au relais, persuadé que cela
nous sauvera s'il ne rajoute pas son poids aux notres sur la chaine. Plus on
essaye de le rassurer, plus il s'énerve. La confiance règne, n'est-ce
pas Jo?
Claire, vraiment merci! Merci de m'avoir aidée à gérer
la crise en restant calme. T'avais pas le choix, n'est-ce
pas Claire, fallait bien que t'assumes!
Le problème, c'est que nous étions un peu limités en matériel,
ça n'aide pas à être rapides pour faire descendre tout ce
petit monde. Faut pas faire de fausse manip quand même. Finallement, tout
le monde arrive en bas sain et sauf, et on calme les esprits avec un bon barbecue.
Sans grille!
Après vérification, nous
avons fait une longueur de 6a, et une de 6a +, juste à droite de la voie
que nous étions sensés faire...
Je vous l'avais bien dit!
Vendredi 3 octobre:
Dernier jour de nos vacances. Une belle
voie est prévue: "orage d'étoiles". C'est la pluie qui nous réveille,
et on se décide donc à un retour prématuré vers
la Lorraine. Petit crochet à Grenoble, histoire de se défouler
dans une grande SAE. Ben oui, l'objectif de ces vacances était tout de
même de grimper. Arrivée à Nancy vers 22 heures. Alors,
génial ces vacances non? Peu de grimpe, mais que d'aventures... On repart
quand?
Laisse moi le temps de me reconstruire (psychologiquement!)